Actions ou immobilier : quel est le meilleur investissement à long terme en France ?

Investir son argent, c’est un peu comme choisir un chemin pour l’avenir : ça peut sembler compliqué avec toutes les options qui s’offrent à vous. Parmi les plus populaires en France, les actions et l’immobilier se démarquent. Chacun a ses partisans, et pour cause ! L’immobilier est souvent vu comme un investissement sûr, offrant stabilité et possibilité de valorisation à long terme. Les actions, de leur côté, peuvent apporter des rendements plus importants, mais avec un peu plus de risques et de fluctuations.

Les actions : une performance remarquable sur 40 ans

Selon une étude réalisée par l’Institut de l’épargne immobilière et foncière, investir en actions sur le marché français entre 1983 et 2023 a généré un rendement annuel moyen impressionnant de 12,4 %. Ce chiffre surperforme notablement tous les autres placements financiers examinés, incluant l’immobilier parisien, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), l’assurance-vie, les obligations d’État, le livret A et l’or.

Cette performance exceptionnelle sur quatre décennies fait des actions une option attrayante pour ceux qui recherchent des rendements élevés. Mais il est important de noter que ce type d’investissement comporte également un niveau de risque plus élevé par rapport aux alternatives plus conservatrices comme les obligations d’État ou le livret A.

Sur une période de 15 ans (2008-2023), les actions françaises ont continué à montrer des résultats solides avec une rentabilité annuelle moyenne de 9,9 %. Cette dominance des actions sur cette durée intermédiaire confirme leur potentiel en tant que choix viable pour les investisseurs cherchant à optimiser leurs gains tout en acceptant un certain niveau de volatilité.

Attention, malgré la forte performance des actions sur ces différents horizons, il est important de se rappeler que les rendements futurs ne sont jamais garantis. Les fluctuations du marché et les incertitudes économiques peuvent impacter significativement les performances. En outre, certains investisseurs pourraient considérer diversifier leur portefeuille en y incluant des matières premières.

L’immobilier : un pilier solide lors des périodes plus courtes

Contrairement aux actions, l’immobilier tend à être perçu comme un investissement plus stable, offrant des rendements conséquents mais moins volatils. Entre 1993 et 2023, un investissement dans l’immobilier en France a produit un rendement annuel moyen de 9,3 %, comparativement à 7,7 % pour les actions et 7,4 % pour l’immobilier parisien. Ces chiffres démontrent que sur 30 ans, l’immobilier demeure une alternative performante.

Ces dernières années ont montré des signes de ralentissement dans les performances financières de l’immobilier. Certaines catégories, notamment les foncières commerciales, ont même enregistré des rendements négatifs sur les cinq dernières années (2018-2023).

Bien que les récentes tendances puissent sembler préoccupantes, l’immobilier reste un investissement robuste pour ceux qui privilégient la sécurité et la durabilité de leurs investissements. La valeur intrinsèque de biens immobiliers, associée à leur capacité à générer des revenus locatifs, joue en faveur de ce type de placement, en particulier lors de périodes économiques instables. Pour ceux qui possèdent un horizon de placement à long terme, l’immobilier offre la possibilité de constituer un patrimoine tangible, résilient face aux turbulences du marché.

Évaluation des objectifs et tolérance au risque

Le choix entre investir dans des actions ou dans l’immobilier doit par conséquent être guidé par une compréhension claire de ses propres objectifs d’investissement, horizons de placement et niveaux de tolérance au risque. Les actions conviennent mieux à ceux qui cherchent à maximiser leurs rendements potentiels et qui ont une aversion moindre pour la volatilité des marchés boursiers.

À l’inverse, l’immobilier est idéal pour ceux qui préfèrent une approche plus prudente, privilégiant des gains stables et tangibles sur le long terme. L’âge de l’investisseur, ses responsabilités financières et sa capacité à absorber les risques doivent également être pris en compte.